Elle aime donner confiance aux gens, tester de nouvelles choses et… la photographie ! Née dans les Hauts-de-seine, Cécile Boko, photographe autodidacte, a quitté la France à 18 ans pour poursuivre son rêve à Los Angeles. Aujourd’hui, elle capture les sourires de nombreuses personnes de l’industrie de la musique aux Etats-Unis.
Pour connaitre les réussites et difficultés de Cécile, on t’invite à lire son aventure entrepreneuriale en détail ici :
De 12 à 18 ans, Cécile Boko vit un quotidien différent de celui des autres. « J’ai dédié mon adolescence à la photographie. Après les cours, je ne faisais que ça. Je ne sortais pas, je n’étais même pas invitée aux anniversaires, je vivais photographie » raconte-t-elle en se remémorant ses souvenirs.
À 15 ans : premier job dans un magazine de mode international, collaborations avec les Kardashians et le début d’une carrière prometteuse
Le plus fou dans l’histoire de Cécile c’est qu’elle s’imaginait vétérinaire d’animaux sauvages dans le futur… alors que tout la poussait à suivre une voie artistique. Elle perfectionnait ses techniques de photos, son entourage appréciait son travail et sur sa page facebook défilait les portraits des élèves « les plus populaires » des collèges. Sans crier gare, une première opportunité s’offre à elle : « Un jour, un ami m’annonce que sa cousine, journaliste dans un magazine de mode célèbre, a besoin d’aide pour des photos. »
En parallèle de ses cours, Cécile travaille avec cette professionnelle durant plusieurs mois. La collégienne vit une expérience inoubliable mais aussi très compliquée : « Elle m’appelait à 5 heures du matin, je me couchais pas avant 1h, voire 2h du matin pour l’aider sachant que je ne voulais pas en faire mon métier. Ça me mettait un stress pas possible ! ». Finalement, l’adolescente décide de mettre fin à cette collaboration mais cette décision ne plaira pas à la journaliste. « Ce n’est pas avec les petites photos de tes amies dans les bois que tu vas réussir Cécile, m’a-t-elle balancée ! Je m’en rappelle comme si c’était hier » avoue-t-elle d’une petite voix. « Cette phrase a touché mon ego de jeune fille qui essayait juste de s’exprimer à travers son art et de se faire plaisir ! »
Crédit : Cécile Boko Photography
C’est à ce moment là que la photo est passée de « simple passion » à « objectif de vie ». Cécile voulait lui prouver et se prouver également qu’elle en était capable. Elle a alors commencé à démarcher des personnes sur Instagram en se mettant AUCUNE limite.
« En 2012-2013, c’était hyper simple de parler aux gens en DM sur Instagram. Quelques mois après, j’ai travaillé pour les Kardashians qui avaient une marque de vêtements appelée Kardashian Kollection ». C’est Jennifer Cohen – aujourd’hui Chief brand officer chez Kylie Cosmetics- qui échangeait par mail avec Cécile et s’assurait de l’envoie des produits. « Je m’occupais de leur campagne, je réalisais des photos avec mes modèles qui portaient leurs vêtements. Ça a commencé comme ça, d’un simple ‘j’ose me lancer’ ! Ensuite plusieurs marques américaines ont commencé à me contacter pour travailler à distance. Certaines disaient même vouloir travailler avec moi quand je viendrai aux USA ! ».
Crédit photo : Instagram Cécile Boko
Le départ à Los Angeles, désillusions et collaborations avec Ashley Everett, Kelly Rowland, Adrienne Bailon et plein d’autres
Vivre aux USA ? Non, merci. Cécile était catégorique. « Il y a plus d’aides en France (rires) » argumentait-elle. Mais, un séjour d’un mois en Floride et les contacts qu’elles se faisait lui ont fait changer d’avis. « Bac ou pas bac, je pars à Los Angeles après le lycée » a annoncé Cécile à ses parents. « Quelques mois après, je leur ai dit « bye bye » comme si j’allais les revoir la semaine suivante. C’est arrivé sur place que j’ai réalisé ce que je venais faire !! »
Les débuts au pays de l’Oncle Sam n’ont pas été simples. Avec de nombreuses économies en poche, Cécile s’installe en colocation, s’inscrit dans une école pour assurer ses arrières et perfectionner son anglais. Aucune marque n’a tenu sa promesse de travail.
Il faudra attendre 7 longs mois avant que Cécile réalise un photoshoot. Mais pendant tout ce temps, la talentueuse a gardé un mindset de championne. « J’avais un truc au fond de moi qui me faisait croire que j’allais finir par y arriver même quand je voulais tout arrêter. J’y allais au culot.»
Et elle a eu raison de persévérer car son premier shoot à Los Angeles l’a tout de suite rendue crédible. « C’était avec Ashley Everett, la danseuse principale de Beyoncé. Je lui avais envoyé un message et elle avait accepté direct. Incroyable ! » se souvient-elle.
Après Ashley Everett, Cécile a commencé à vivre de sa passion et a travaillé avec plusieurs magazines également. Parfois, elle n’arrive pas à réaliser tout le chemin parcouru. Parfois même, Cécile ne comprend pas qu’elle puisse avoir des clients qui se sentent bien durant une séance photo avec elle : « En tant qu’introvertie, je me suis toujours demandée comment je réussissais à mettre les gens à l’aise ! Parfois, je ne suis même pas à l’aise avec moi-même (rires) mais à chaque fois, on me fait ce genre de retour. Ça m’étonne toujours car pendant mes séances, je ne parle pas beaucoup… c’est très calme. »
Une personnalité, une discrétion et une sensibilité qui plaisent sans doute à Adrienne Bailon (épouse Houghton), Kelly Rowland, Christina Milian, Meagan Good, Don Benjamin, Hajiba Fahmy, Jordyn Woods et tant d’autres qui sont passés devant son objectif. C’est d’ailleurs toutes ces personnes qui font la pub de Cécile. « J’en suis très reconnaissante. On ne se fait pas tout seul. »
Conseils de girl boss, ambitions et reprise de confiance en soi grâce à la photo
Avant d’arriver à LA, Cécile n’avait jamais mis de robe ou lâcher ses cheveux bouclés qu’elle passait son temps à lisser et détestait se retrouver face à l’objectif. Depuis qu’elle vit sa passion à fond, tout a changé : « J’ai pris énormément confiance en moi grâce au temps et aux séances photos avec des femmes magnifiques ! Je me suis rendue compte que tout le monde a des complexes. J’ai appris à m’aimer comme je suis. Maintenant, je me prends même en photo ».
Cette confiance et estime de soi, elle les a acquises au fil des années et souhaite les transmettre à d’autres à travers des projets ambitieux autour de la photographie: « J’ai plein d’idées et de projets. Je n’aime pas trop dévoiler mais… hâte que vous puissiez voir tout ça. ».
Son meilleur conseil à une fille qui souhaiterait se lancer ? « Il faut se rendre compte d’une chose : on ne sait jamais ce qui peut arriver dans la minute qui suit ! Il faut oser et ne pas se préoccuper des critiques ! Chaque jour, je tente de mettre toutes mes peurs de côté et j’essaie de ne pas me poser trop questions en général…J’essaie de prendre les décisions en 5 secondes. Tant que tu aimes ce que tu fais, continue d’avancer ».
Un conseil qu’elle applique dans sa vie personnelle car elle a conscience que tout est éphémère et souhaite profiter à fond pour ne pas avoir de regret: « Dans ce milieu là, il suffit de faire une erreur, d’avoir un bad buzz et ta carrière se termine. Je reste vigilante et je suis fière de poursuivre mes rêves».
Site Cécile Boko / Instagram Cécile Boko