Lauriane Barth, fondatrice de AURIA PARIS

Elle aime la mode affranchie des diktats, qui sublime toutes les femmes et simplifie leur quotidien, tout en leur apportant assurance et féminité. Elle aime aussi les blazers ! Elle a donc créé sa marque AURIA PARIS, un vestiaire de pièces intemporelles exclusives, des matières éco responsables et durables. Portrait 🙂

Pour connaitre les réussites et difficultés de Lauriane, on t’invite à lire son aventure entrepreneuriale en détail ici :

Le blazer AURIA PARIS se différencie des autres vestes pour femmes. En effet, Lauriane a pensé cette pièce pour qu’elle facilite leur quotidien avec des poches fonctionnelles. De la conception à la réalisation, rien a été laissé au hasard. Ça n’a pas été simple, le parcours de Lauriane a  été semé d’embûches mais elle est fière aujourd’hui de s’être lancée dans cette aventure entrepreneuriale.

Les débuts : démission et premiers pas dans l’entrepreneuriat

Lorsque l’on a rencontré Lauriane pour la première fois, elle portait un jean et un blazer noir. Signé AURIA PARIS, évidemment. Il était bien ajusté, élégant et fonctionnel. Il fallait y penser ! Elle l’a fait et ne regrette absolument pas sa vie d’avant. « Je travaillais dans le marketing du luxe en tant que cheffe de projet développement packaging pour des parfums depuis 6 ans. L’entreprise connaissait mon envie d’entreprendre » fait-elle savoir. Avoir envie, c’est bien. Passer à l’action, c’est mieux. Mais pour ça, il faut une idée et cette dernière ne s’est pas tout de suite imposée à elle. Néanmoins, elle savait qu’elle voulait lancer une marque éco-responsable avec quelque chose en plus.

« En août 2018, je suis tombée sur une étude d’un webzine anglais qui présentait les comparatifs des poches de plusieurs jeans des femmes. Seulement 10% pouvait contenir une main de taille moyenne contre 100% pour les hommes. Globalement, nos poches sont non fonctionnelles et c’est vrai… on a toujours nos sacs à main , c’est dérangeant, encombrant parfois» . Ce soir-là, Lauriane a comme un éclair de génie.

« C’est ça, je me lance  !»  s’est-elle dit. Je vais combiner l’éco responsabilité du produit avec le côté pratique et élégant et créer le premier vestiaire féminin qui soit engagé pour la femme, son émancipation et son retour à la liberté avec une pièce phare : le blazer » Un vêtements qu’elle affectionne énormément et porte elle-même très souvent.

À côté de son poste de salariée, Lauriane entame plusieurs démarches, fait une étude de marché, se rend à la Chambre de Commerce et d’Industrie du département de la Seine-Saint-Denis… jusqu’au moment où il est temps de se consacrer à fond pour voir le projet évoluer : « Ma démission s’est bien passée. J’ai fait une rupture conventionnelle » raconte-elle.

Les difficultés :  Campagne de financement participatif sur Ulule , syndrome de l’imposteur et leçons à retenir

Une fois qu’on est lancé, il est difficile de retourner en arrière même si les difficultés nous font douter du projet. Et ça, Lauriane en sait quelque chose. Alors qu’elle venait de quitter son CDI pour donner vie à AURIA PARIS, elle s’est vite retrouvée confrontée à la réalité de l’entrepreneuriat : trouver les bons partenaires, l’isolement du fondateur qui bosse souvent seul sur son entreprise, la gestion de toutes les casquettes à endosser ou encore le syndrome de l’imposteur.

« J’ai pris 6 mois pour trouver le bon tissu du blazer, j’ai cru que j’allais lâcher l’affaire. Mon premier tissu était composé de 50% coton et 50% polyestere recyclé. Le rendu n’était pas qualitatif, ça faisait cheap au niveau du toucher, de la tenue… donc j’ai fini par choisir un tissu 100% polyester recyclé plus cher, mais il faisait toute la différence. Les prototypes ont été affinés et l’usine au Portugal s’est occupée du reste. »

Lauriane a fait le choix de faire une campagne de financement participatif sur Ulule et cette étape l’a bien marquée. «  Je pense que c’était le pire ! (rires) Il faut faire de la com’ avant de commencer la campagne, mais moi je m’y étais prise en retard. Heureusement j’ai réussi à avoir quelques article mais… c’est vraiment un U : au début, la campagne démarre fort puis ça descend et là , on doute beaucoup et après, enfin, ça remonte sur la fin. Faut être hyper active sur les réseaux, partout quand on fait une campagne de financement !»

Ce moment l’a également marquée car pour l’une des première fois depuis le début de son aventure entrepreneuriale, elle  s’est retrouvée entourée de plusieurs femmes entrepreneuses : « On s’est toutes lancées sur Ulule au même moment. On se donnait des conseils. J’aime voir des femmes entreprendre et se soutenir les unes et les autres ».

Après un an et demi de travail,  Lauriane a pu enfin voir et toucher son produit final : un blazer en fibres recyclés avec un col à l’italienne, une coupe droite légèrement cintrée et une grande poche intérieure, positionnée sous la poitrine. Plusieurs émotions l’ont traversée : joie, fierté mais aussi un peu de peur. « Je me disais que personne n’achèterait.  J’avais le syndrome de l’imposteur mais les gens me rassuraient et j’ai compris que le produit plaisait. Ça vaut tout l’or du monde quand on reçoit des vidéos de femmes qui portent le blazer, ça donne envie de continuer malgré les hauts et les bas. »

Durant tout ce processus, Lauriane a du s’adapter, se réajuster. « Tout ne se passera jamais comme vous l’avez prévu. Au début, je voulais faire 200 pièces sur Ulule pour avoir un peu de marge mais finalement, j’ai fait 100 pièces  et j’en ai commercialisé 114. Quand on passe la barre des 100 c’est … wahouuu !  C’est aussi du stress mais c’est génial. On a emballé tout ça avec ma mère pendant toute une journée. On a mis un petit message personnalisé à chaque cliente.»

Les premiers mois d’entrepreneuriat lui ont beaucoup appris. Elle retient premièrement qu’il faut savoir bien s’entourer car on ne peut rien faire seule. « J’ai pu compter sur le soutient de Sabrina, la DA et Sarah qui s’est chargée des fiches techniques et d’autres amis également.» dit-elle avant de poursuivre : « Il faut aussi comprendre qu’il n’y a pas de retard et arrêter de regretter, de se dire ‘mince j’aurais du faire ça ou ça avant’. Ton projet c’est comme le business plan, il va changer au fil du temps. Il faut apprendre et foncer.»

Le manteau SIMONE et ambitions

Avec AURIA PARIS, Lauriane souhaite créer un nouveau model par an. Après le blazer EMMA, le t-shirt en coton LOUISE, il est maintenant temps de dévoiler sa nouvelle pièce : Le manteau SIMONE «  avec pas une mais deux grandes poches  intérieures parce que sur le blazer, pour des raisons financières, on a du mettre qu’une seule poche et certaines clientes nous ont dit que deux, c’était mieux ».

Grace à son expérience de visuel merchandiser et dans le packaging textile, Lauriane sait quelle matière choisir, leurs propriétés industrielles et leur contraintes industrielles. «  Pour le manteau, j’ai trouvé un tissu incroyable issus des stocks dormants de chez LVMH chez Nona Source. 95% Laine et 5% Cachemire. Il est magnifique».

Avec ce nouveau modèle unique, AURIA PARIS offre un manteau noir de qualité à un prix abordable disponible en pré-commande ici. « Plus tard, je le proposerai dans une autre couleur mais j’ai remarqué que c’était le blazer noir qui s’était le plus vendu alors pour ce manteau, j’ai choisi du noir ».

Il est long, fluide et représente parfaitement  le slogan de la marque :  « liberté égalité et féminin ».

Aujourd’hui Lauriane se concentre sur la mise en vente du manteau SIMONE. Elle espère également développer encore plus de sororité, compte prochainement faire appel à des investisseurs  et souhaite emménager dans des locaux avec une équipe afin de créer une entière collection pour un vestiaire eco-responsable féminin, pratique et intemporelle.

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Crédit photo : Fatou Wagué / Instagram AURIA PARIS